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Point d'exclamation

Point d'exclamation

Un peu de tout et de rien, un blog pour écrire. Beaucoup d'imagination et un peu de vulgarisation scientifique.

Autour de Notre Petite Planète

https://pixabay.com/fr/illustrations/terre-espace-lumi%c3%a8re-du-soleil-1756274/

https://pixabay.com/fr/illustrations/terre-espace-lumi%c3%a8re-du-soleil-1756274/

Bonjour à tous,

Je participe en ce moment au jeu Ma Petite Planète qui permet de nous sensibiliser sur des enjeux écologiques de façon ludique. L'un des défis est de réaliser un article de 25 lignes min. sur un thème lié ç l'écologie ou le climat. Et j'ai choisi de parler de l'espace...

Une certaine soirée de juillet 1969, la majorité des Français se rassemblaient devant leur poste de télévision, parfois le seul du village. L’Américain Neil Armstrong faisait alors ses premiers pas sur la Lune. Depuis bien des choses ont changé là-haut...

L’équivalent d’une Tour Eiffel de déchets au-dessus de nos têtes

On estime en effet que depuis le début de la conquête spatiale, l’humanité a engendré plus de 8 000 tonnes de débris dans l’espace, soit l’équivalent d’une Tour Eiffel. Ces dizaines de millions de débris sont issus de pièces de fusées, d’anciens satellites et d’autres équipements utilisés dans l’espace. Dans certaines zones surchargées, de tels débris représentent une menace importante pour les satellites actifs, et un enjeu militaire certain. Et même la Station Spatiale Internationale (ISS) doit régulièrement (28 fois en 2018) manœuvrée pour éviter des impacts avec les débris et objets de plus de 10 cm. Car à la vitesse où évoluent ces débris, la collision entre un débris même de petite taille et un satellite peut conduire à la destruction de ce dernier, créant alors une multitude de nouveaux débris (phénomène nommé syndrome de Kessler). Il existe également un risque que les plus gros d’entre eux pénètrent dans l’atmosphère et ne fasse des dégâts matériels et humains sur Terre.

Des initiatives soutenues par l’agence européenne aérospatiale (ESA) notamment sont mis en place pour nettoyer l’espace, mais la tâche sera rude pour capter des débris à 28 000 km/h. Pour la France et le Canada par exemple, la priorité est l’adoption de bonnes pratiques pour la fin de vie des satellites (c’est-à-dire prévoir sa désorbitation ou bien s’assurer de sa désintégration totale pendant son entrée dans l’atmosphère). Mais le droit international ne permet pas encore de l’encadrer. Et notre appétit pour les technologies dépendantes du lancement de nouveaux satellites (comme le projet développement d’un internet haut débit accessible du monde entier via la constellation de satellites Star Link) ne cessent de grandir.

Le vrai coût du tourisme spatial

Pour 250 000 $ et 4,5 tonnes d’équivalent de CO2 (soit un peu plus de deux fois votre budget annuel CO2 version accord de Paris) vous pourriez embarquer pour quelques minutes de vol suborbital sur la navette SpaceShip Two avec la compagnie de Richard Branson Virgin Galactic. Le vol inclut également le crachage de suie. Bientôt pour 100 millions et 1 150 tonnes de CO2 embarquez avec Space Adventures et rejoignez le club select des touristes de l’ISS. Et bien sûr ne passez pas à côté de l’offre voyage autour de la Lune qui sera bientôt mise en place par SpaceX pour entre 470 et 625 tonnes de CO2.

Ces chiffres donnent le vertige, mais ne comptent même pas l’extraction des matières premières et la construction des navettes et infrastructures. Ils posent déjà néanmoins des questions éthiques à l’heure où l’humanité doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et si pour l’heure ces vols restent réservés aux ultra-riches, les experts s’inquiètent d’une démocratisation, liée à des économies d’échelles et de l’avancée technologique, aux classes supérieures. Ce qui augmenterait le rythme des vols spatiaux avec des conséquences majeures sur Terre.

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