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Point d'exclamation

Point d'exclamation

Un peu de tout et de rien, un blog pour écrire. Beaucoup d'imagination et un peu de vulgarisation scientifique.

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux

Voici une petite nouvelle présenté sous forme de poème qui a concouru pour le concours 2017 ADAS (=CE) INRA, qui n'a pas réussi à y percer ... Mais qui triture toujours les méninges de Christelle !

Merci à mes relectrices : Clémentine, Charlotte, Christelle et Muriel (Promis Maman la prochaine est pour toi)

Paysage d'Estonie (Ferme IISAKA)- Septembre 2017

Paysage d'Estonie (Ferme IISAKA)- Septembre 2017

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Le message qu’il portait était bref « L’enfant doit disparaître ».

Un message parmi des dizaines d’autres émis le matin même.

La veille, le roi avait répudié sa femme pour en épouser une autre.

Mais la reine avait été exilée depuis des semaines déjà, cinquante pour être précis.

 

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Il y a seulement quelques heures le roi en personne lui avait transmis un message.

Le messager avait scellé sa monture et quitté l’enceinte de la capitale du royaume.

C’est aux premières heures de l’aube qu’il franchit les portes de la citadelle.

Le messager remit son message au régisseur.

Le régisseur blêmit à la lecture de ce message.

 

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Le messager arriva enfin aux écuries de la citadelle.

Il délivra en personne le message portant le sceau du roi au régisseur.

Le lendemain matin, on frappa à la porte de son auberge, on se saisit de ses frêles épaules et on le traîna jusqu’au régisseur.

Le régisseur tenait un message dans sa main gauche.

Le message était bref « Le prince doit rejoindre la cour au plus vite ».

 

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Sa nourrice l’allaitait alors qu’ils fuyaient la citadelle.

Le messager était le fils du roi et de la reine, mais n’était plus prince.

Un jour, il recevrait un message.

Le message serait très long.

Il se finirait ainsi « Nous devions mourir sous les mains du bourreau de la citadelle un jour ou l’autre. Nous savons tous les deux désormais que l’autre était préférable ».

 

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Le messager rejoignait le bourreau.

Le messager resta muet tandis que le régisseur l’interrogeait.

Le messager resta muet tandis que le bourreau s’avançait.

Il n’avait pas parlé sous la torture et on se résignait à l’exécuter sans avoir obtenu de réponses.

 

Un messager traversait la campagne sous un ciel nuageux.

Schlac

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